15 septembre 2018
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Vous avez sûrement vous-même constaté, dans certains quartiers de Lausanne, il est quasiment impossible de trouver une place de parking le soir. Par contre, en journée, beaucoup de places sont disponibles mais non accessibles car privées.
Ceci est en train de changer assez rapidement avec l’avènement des solutions de partage de places ou park-sharing. C’est un peu la même chose que ce que propose AirBnB, mais pour les places de parking. En plus, dans ce domaine-là, c’est bien plus simple que pour un appartement et le risque pour le bailleur de voir sa place de parking saccagée est moindre que pour un appartement.
Que dit la loi ?
Chaque canton suisse a ses spécificités en termes de droit de bail. Pour le cas qui nous intéresse, c’est-à-dire le canton de Vaud, les lois sont assez strictes en terme de sous-location de sa place de parc. Mais tout n’est pas perdu pour autant..
Plusieurs cas se présentent. Le premier, vous êtes propriétaire de votre logement ou de vos locaux d’entreprise, là, c’est facile, vous faites ce que vous voulez. Enfin presque.. vous êtes quand même tenu à faire en sorte que le voisinage ne se plaigne pas de nuisances sonores, de suivre les bonnes règles du voisinage, droits de passages, etc.
Le second cas, qui concerne la majorité des personnes, c’est le cas où vous-mêmes êtes locataire, disons d’un appartement.
Je vous invite à bien lire votre bail, car deux cas sont généralement constatés. Le premier, le prix de votre place de parking n’est pas stipulé clairement dans votre bail. Dans ce cas, il n’y a pas de limite en termes de gains ! Oui, si vous arrivez à générer, disons 500.- en sous-louant votre place de parking et bien bravo ! Attention toutefois à être en ordre avec les impôts, car ce revenu est à reporter dans votre déclaration d’impôts.
Si le prix de votre place de parking est, par exemple, de 120 francs/mois (dépendance de l’appartement), dans ce cas, vous pouvez tout de même louer votre place, mais jusqu’à concurrence de ce montant. Pour plus d’informations, le site de l’ASLOCA pourra encore mieux vous renseigner.
Dans tous les cas, les accords entre régies immobilières et associations pour la protection des locataires impose aux personnes désirant sous-louer leur place de parking, de contacter le bailleur ou régie afin d’obtenir leur accord écrit. C’est une obligation, alors autant suivre les règles. Au moins vous serez fixés.
Est-ce légal de gagner de l’argent?
Oui, mais attention à respecter ce qui a été mentionné plus haut à savoir de ne pas dépasser le montant du loyer de votre place de parc (si mentionné) et à déclarer vos revenus au fisc.
Dois-je conclure un contrat de bail ?
Non, ce n’est pas une obligation. Cette question est laissée au gré des locataires et bailleurs.
Dois-je conclure une assurance RC ?
Non, ce n’est pas une obligation non plus. Attention toutefois à bien vous mettre d’accord par écrit avec le locataire des conditions générales entourant la location. Pour vous simplifier la vie, la plateforme Scan-Park vous décharge de ces opérations, car chaque utilisateur de la plateforme reconnait, en l’utilisant, que la responsabilité de bailleurs ne peut pas être engagée en cas de problème (vol, dégâts, etc.).
Puis-je sous-louer ma place de parc professionnelle ?
A nouveau deux cas se présentent ici. Le premier, la place vous est proposée à titre gracieux par votre employeur, dans ce cas, sous-louer la place sans le consentement écrit de votre employeur n’est en général pas autorisé. Par contre, si vous avez conclu un bail, avec paiement mensuel classique (comme on le ferait pour un logement) et qu’il n’est fait aucune mention d’une interdiction de sous-location, dans ce cas, c’est le droit usuel qui s’applique, c’est-à-dire que vous pouvez sous-louer votre place.
Une très bonne émission radio à ce sujet peut être consultée
ici.